Construction d'une maison passive et durable en Lorraine
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Voici quels sont, selon Bertrand Piccard, pilote-explorateur du Solar Impulse, les principaux freins à l’utilisation massive des énergies renouvelables :

Le découragement des gens qui pensent qu’il ne sert à rien de faire quelque chose pour sauver notre planète, et les réticences aux changements. Il existe des solutions, à condition de sortir de notre zone de confort et de ne plus avoir peur de perdre nos habitudes.

(Entretien à lire sur le site de France Soir : Solar Impulse : « Révolutionner la manière dont on utilise l’énergie » )

Si vous êtes sur ce blog, c’est que, comme Bertrand Piccard, vous avez déjà une âme d’aventurier (le tour du Monde en ballon, ça vous tente ?…). Aujourd’hui, chers amis lecteurs-aventuriers, je vous présente le seul distributeur de l’électricité « dufutur » : Enercoop.

Je vois que les plus incrédules d’entre vous haussent un sourcil (ou deux)… Mais comment ? N’avez vous jamais entendu parler de cette électricité dufutur ? Vous me surprenez mais laissez moi vous informer.

Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir, qu’on est éclairé grâce à l’électricité « dupassé » : EDF – 80% d’électricité d’origine nucléaire – age moyen des centrales « atomiques », 23 ans – un tiers ont plus de 30 ans…. blahblah… ma perceuse elle marche au nucléaire… Tchernobyl…. mensonge d’Etat…Fukushima…tout va bien, l’atome c’est super… t’inquiètes, on va bien les planquer les déchets… c’est nous les meilleurs… les déchets, quels déchets ?…

L’électricité dufutur d’Enercoop c’est celle qui provient des énergies renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque et biogaz. Des énergies vertes ! Mais ce n’est pas tout, et là je les cite :

Au-delà, Enercoop est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), dont les bénéfices sont statutairement réinvestis dans l’objet de la structure, à savoir les énergies renouvelables et les économies d’énergie. En choisissant Enercoop, vous soutenez concrètement le développement des énergies renouvelables et participez à un nouveau projet d’appropriation citoyenne et locale du secteur de l’énergie.

Retour au sujet de ce blog ; le concept de « maison passive » est un moyen de diminuer sa consommation énergétique mais il est toujours question de consommation qu’il s’agisse du chauffage d’appoint ou de l’ECS, de l’éclairage ou encore des appareils électriques. Et c’est là qu’Enercoop rentre en jeu. Dernier maillon de la démarche négawatt appliquée au batiment (après la « sobriété », et « l’efficacité ») :  l’utilisation des énergies renouvelables.

Enercoop : vraiment vert ?

Enercoop se démarque des distributeurs d’électricité « verte » qui utilisent le système des « certificats verts ».  Lire l’article du Monde au sujet de cette arnaque : Le mirage de l’électricité « 100 % verte »

Quand un client paie une facture de 100 euros, il croit injecter 100 euros d’électricité verte dans le circuit. Il n’injecte en fait que 2 euros d’énergie renouvelable, soit le prix du certificat. […]

Quand un client paie une facture de 100 euros chez Enercoop, la coopérative achète pour 100 euros d’énergie renouvelable.

C’est clair ?

Les présentations étant faites avec votre futur distributeur de l’électricité dufutur, je me permets de vous orienter vers l’article du blog de cette maison passive dans le tregor qui m’a fait découvrir Enercoop, cet article de Rénovation Passive qui est dans la même démarche négawatt (sauf que je n’ai pas encore construit la maison…), un autre petit billet sur terraeco et enfin une excellente présentation de Michael Herinx.

Alors, chers lecteurs, l’aventure vous tente ? Au fait, c’est sans risque puisque vous pouvez retourner vers l’opérateur historique au tarif règlementé quand vous voulez des fois que l’électricité verte sente pas bon.

Ah oui, et l’électricité « dufutur » est un petit peu plus cher (forcément, elle vient du futur je vous dis !)

PS : les lorrains, je vous attends pour monter notre coopé !

Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l’erreur. Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d’autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l’énergie atomique, à l’élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l’atome, qu’il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l’option du tout-nucléaire, s’obstine dans l’erreur, déplore-t-il, et s’aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

A lire sur Télérama.fr : Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe”

La 15ème conférence internationale du « Passivhaus » a rassemblé, fin mai, plus de 1.200 participants, de près de 40 pays, à Innsbruck en Autriche dont Ulrich Rochard, ingénieur au bureau détudes Pouget Consultants. De retour, il fait le point sur le développement du concept « Passif ».

à lire  « Le mouvement « Passivhaus » connait une forte dynamique à travers le monde entier » – Le Moniteur.fr.

 

A lire sur : Les TGV à l’énergie solaire : faisable ou utopie ?.

Au nord d’Anvers en Belgique, une partie de la ligne TGV qui relie Paris à Amsterdam est recouverte de panneaux solaires. De là le rêve de trains totalement alimentés par l’énergie photovoltaïque. Est-ce possible ?

Lien :  Mi@ep.

« Le concept de Bâtiment à Energie Positive (BEPOS) découle des évolutions technologiques en termes d’isolation et de production d’énergie, de principes bioclimatiques mis en œuvre dans le bâtiment depuis les premiers chocs pétroliers.

Ce concept émergeant est séduisant et représente un défi pour l’avenir. Les bases de sa mise en œuvre restent néanmoins à préciser. Pour aider à cette édification, il faut mettre à disposition de tous des méthodes de constitution et de partage des connaissances pour que l’ensemble des acteurs du bâtiment mais aussi les usagers soient concernés par cette problématique et que les préoccupations de chacun soient prises en compte.

L’établissement d’un guide interdisciplinaire va dans ce sens mais il serait illusoire de prétendre être exhaustif alors que les expériences dans ce domaine sont encore aujourd’hui peu nombreuses.

L’idée d’un guide sous format web doit permettre, d’une part la diffusion des connaissances existantes dans chacune des disciplines concernées par la construction de bâtiments à usage d’habitation et d’autre part d’intégrer les nouvelles expériences pour que chacun puisse en bénéficier. Avant de décrire la structuration du guide et avant de se lancer dans une navigation effrénée, il est important de s’imprégner du contexte dans lequel le concept d’énergie positive peut être abordé suivant différents points de vues exprimés dans les sous chapitres d’introduction au Guide.


Voir la consommation d’électricité française en direct : on est en ce moment à 700 MW en dessous de la prévision ! (bluffant…) 

éCO2mix : consommation, production et contenu CO2 de l’électricité française.

« Avec une petite éolienne, j’ai baissé ma facture EDF de 40% » – LeMonde.fr.

Les panneaux photovoltaïques ne font pas partie de mon projet mais cette constatation est éloquente.

Seconde information intéressante au sujet du bilan environnemental :  » Il est désormais admis que le temps de retour énergétique des systèmes (temps nécessaire pour que l’énergie produite par le système dépasse la quantité utilisée pour la fabrication du matériel) se situe autour de deux ans.  »

A lire ici :  « Les installations photovoltaïques françaises sont les plus chères d’Europe » – Eau & énergie – Le Moniteur.fr.

kW, kWh… on a vite fait de s’emmêler les pinceaux avec les unités. Essayons d’y voir plus clair…

L’énergie est un concept créé pour quantifier les interactions entre des phénomènes très différents ; c’est un peu une monnaie d’échange commune entre les phénomènes physiques. Ces échanges sont contrôlés par les lois et principes de la thermodynamique. L’unité de l’énergie définie par le Bureau international des poids et mesures (BIPM) dans le système international (SI) est le joule.

Le watt (symbole W) est l’unité pour définir la puissance. La puissance est la quantité d’énergie par unité de temps fournie par un système à un autre.

Un watt est la puissance d’un système énergétique dans lequel une énergie de 1 joule est transférée uniformément pendant 1 seconde

Le kilowatt-heure (symbole kW·h ou kWh) est une autre unité de mesure d’énergie.

Un kilowatt-heure correspond à l’énergie consommée par un appareil de 1 000 watts (1 kW) de puissance pendant une durée d’une heure. [ Donc 1kWh= 3,6 mégajoules (MJ) ]

Facile !

Donc, pour une maison passive de 100m², le besoin maximum en énergie annuel est de 15kWh x 100 = 1500kWh. Pour obtenir cette quantité d’énergie il faudrait faire tourner un radiateur de 2000W pendant 750 heures ou 31 jours (sur l’année).

Pour 200m², doubler une des valeurs de l’équation (2 radiateurs ou 62 jours…)

Et pour l’année : à 0,095 € TTC le kWh d’électricité (tarif bleu EDF 6kVA), il vous en coutera 143 € pour une maison de 100m² chauffée avec le radiateur ci-dessus et 286 € pour 200m² (hors abonnement).

 

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