Construction d'une maison passive et durable en Lorraine
Header image

Un article à propos du livre « Les Profiteurs du développement durable » de Yvan STEFANOVITCH :

L’Allemagne n’a pas attendu des années pour tirer les leçons de la catastrophe de Fukushima. Ce qui n’est en France que le nom d’un mouvement contestataire – Sortir du nucléaire – deviendra bientôt une réalité outre-Rhin. En 2022, le dernier des 17 réacteurs du pays encore en activité s’arrêtera. Les énergies renouvelables auront alors pris leur essor. L’éolien et le photovoltaïque représentent déjà 9 % de la consommation d’électricité de nos « cousins germains », contre 1,8 % en France. L’industrie allemande des énergies vertes est sans doute la seule au monde à pouvoir tenir tête au rouleau compresseur chinois. Elle emploie plusieurs centaines de milliers de salariés. Autant que l’atome dans l’Hexagone !

La France disposait pourtant d’entreprises à la pointe de l’innovation dans les années 1990. Elles ont été étouffées par le lobby nucléaire. « Rien n’a vraiment changé depuis Louis XIV », déplore le journaliste d’investigation Yvan Stefanovitch, auteur d’une enquête fouillée sur « Les Profiteurs du développement durable ». « Du fait de l’inexistence du pouvoir régional, les initiatives locales n’émergent pas. Tout se passe à Paris où, avec la connivence de l’État, le club des cinq de l’énergie (EDF, GDF-Suez, Veolia, Total et Areva) se contente d’empocher les profits des énergies renouvelables les plus juteuses, sans qu’une véritable structuration des filières soit mise en œuvre.

 

A lire sur le SudOuest.fr : « Énergies vertes : le club des cinq empoche la mise »

Voici quels sont, selon Bertrand Piccard, pilote-explorateur du Solar Impulse, les principaux freins à l’utilisation massive des énergies renouvelables :

Le découragement des gens qui pensent qu’il ne sert à rien de faire quelque chose pour sauver notre planète, et les réticences aux changements. Il existe des solutions, à condition de sortir de notre zone de confort et de ne plus avoir peur de perdre nos habitudes.

(Entretien à lire sur le site de France Soir : Solar Impulse : « Révolutionner la manière dont on utilise l’énergie » )

Si vous êtes sur ce blog, c’est que, comme Bertrand Piccard, vous avez déjà une âme d’aventurier (le tour du Monde en ballon, ça vous tente ?…). Aujourd’hui, chers amis lecteurs-aventuriers, je vous présente le seul distributeur de l’électricité « dufutur » : Enercoop.

Je vois que les plus incrédules d’entre vous haussent un sourcil (ou deux)… Mais comment ? N’avez vous jamais entendu parler de cette électricité dufutur ? Vous me surprenez mais laissez moi vous informer.

Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir, qu’on est éclairé grâce à l’électricité « dupassé » : EDF – 80% d’électricité d’origine nucléaire – age moyen des centrales « atomiques », 23 ans – un tiers ont plus de 30 ans…. blahblah… ma perceuse elle marche au nucléaire… Tchernobyl…. mensonge d’Etat…Fukushima…tout va bien, l’atome c’est super… t’inquiètes, on va bien les planquer les déchets… c’est nous les meilleurs… les déchets, quels déchets ?…

L’électricité dufutur d’Enercoop c’est celle qui provient des énergies renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque et biogaz. Des énergies vertes ! Mais ce n’est pas tout, et là je les cite :

Au-delà, Enercoop est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), dont les bénéfices sont statutairement réinvestis dans l’objet de la structure, à savoir les énergies renouvelables et les économies d’énergie. En choisissant Enercoop, vous soutenez concrètement le développement des énergies renouvelables et participez à un nouveau projet d’appropriation citoyenne et locale du secteur de l’énergie.

Retour au sujet de ce blog ; le concept de « maison passive » est un moyen de diminuer sa consommation énergétique mais il est toujours question de consommation qu’il s’agisse du chauffage d’appoint ou de l’ECS, de l’éclairage ou encore des appareils électriques. Et c’est là qu’Enercoop rentre en jeu. Dernier maillon de la démarche négawatt appliquée au batiment (après la « sobriété », et « l’efficacité ») :  l’utilisation des énergies renouvelables.

Enercoop : vraiment vert ?

Enercoop se démarque des distributeurs d’électricité « verte » qui utilisent le système des « certificats verts ».  Lire l’article du Monde au sujet de cette arnaque : Le mirage de l’électricité « 100 % verte »

Quand un client paie une facture de 100 euros, il croit injecter 100 euros d’électricité verte dans le circuit. Il n’injecte en fait que 2 euros d’énergie renouvelable, soit le prix du certificat. […]

Quand un client paie une facture de 100 euros chez Enercoop, la coopérative achète pour 100 euros d’énergie renouvelable.

C’est clair ?

Les présentations étant faites avec votre futur distributeur de l’électricité dufutur, je me permets de vous orienter vers l’article du blog de cette maison passive dans le tregor qui m’a fait découvrir Enercoop, cet article de Rénovation Passive qui est dans la même démarche négawatt (sauf que je n’ai pas encore construit la maison…), un autre petit billet sur terraeco et enfin une excellente présentation de Michael Herinx.

Alors, chers lecteurs, l’aventure vous tente ? Au fait, c’est sans risque puisque vous pouvez retourner vers l’opérateur historique au tarif règlementé quand vous voulez des fois que l’électricité verte sente pas bon.

Ah oui, et l’électricité « dufutur » est un petit peu plus cher (forcément, elle vient du futur je vous dis !)

PS : les lorrains, je vous attends pour monter notre coopé !

Suite de l’étude d’Enertech sur la conception des bâtiments BBC avec aujourd’hui, l’eau chaude sanitaire.

Olivier Sidler constate une mauvaise conception des installations étudiées : surdimensionnement et pertes importantes engendrées par les bouclages d’eau chaude sanitaire (rendement global hors génération 44,8%)

A lire sur Le Moniteur.fr : Eau chaude: ce qu’il faut changer pour que le BBC devienne réalité

La plate-forme Maison Passive vient de publier le second volet de leur dossier sur les fenêtres pour maison passive.

Même si ce dossier est spécifiquement tourné sur le marché belge, il est très éclairant !

A lire sur maisonpassive.be : Quelles fenêtres pour ma maison passive ?

A savoir que pour les fenêtres, il existe une problématique qui m’est apparu lors de la conception de notre projet.

Les fenêtres influent sur les besoins thermiques du bâtiment de 2 manières : elles vont causer une déperdition thermique, et elles sont également la source d’un apport d’énergie.

  1. Déperdition thermique : les fenêtres font un « trou » dans l’enveloppe thermique du bâtiment. Elles doivent donc être très efficaces thermiquement. A titre de comparaison, le mur d’une maison passive a un U de l’ordre de 0,15~0,10 ; une fenêtre très performante : 0,7. La fenêtre est donc entre 4 et 7 fois moins performante qu’un mur.
    Plusieurs paramètres influent sur la déperdition : la performance du vitrage (Ug), la performance du chassis (Uf), la performance de l’espaceur (Psi esp) et la performance de la pose de la fenêtre caractérisé par le pont thermique d’installation (Psi installation).
  2. Apport d’énergie : La fenêtre va permettre de faire rentrer de l’énergie via le rayonnement solaire. Afin d’optimiser cet apport d’énergie, plusieurs facteurs liés au choix de la fenêtre elle même (si vous laissez vos vitres très sales ou si l’immeuble d’en face vous fait de l’ombre, ça va être compliqué…) sont à prendre en compte :  la surface de vitrage par rapport à l’ouverture dans le mur doit être la plus grande possible (influence de la taille du châssis, présence et taille des traverses/meneaux), et le facteur solaire doit être le plus élevé possible (g=60% sur les meilleurs triple). La position de la fenêtre dans le mur (en profondeur) a également une influence puisque plus la fenêtre est posé vers l’intérieur de la maison, plus il y aura des ombrages.

En théorie donc, on met de grandes baies vitrées sur les murs face au sud.

En pratique… c’est plus compliqué. Plusieurs restrictions/contraintes sont a prendre en compte.

Première limitation, le fabricant. Un triple vitrage performant (facteur solaire de 60%) c’est du 4/18/4/18/4 avec gaz argon. Ca veut dire 3 feuilles de verre de 4mm séparée par un espace de 18mm rempli de gaz argon. Aucun fabricant ne vous fera une baie vitrée de 3m sur 4m avec ce type de vitrage. Elle serait trop fragile. On vous remplace alors au moins une feuille de 4mm par du 6mm. Du coup le facteur solaire dégringole. Même effet si vous passez vos vitrages en Stadip 44.2 (verre de sécurité). Autre contrainte, celle des ouvrants. Chaque fabricant limite le poids et donc la taille des ouvrants.

Deuxième limitation, le menuisier qui va poser les fenêtres. Y’en n’a pas beaucoup qui vont vouloir poser une baie vitrée de 400kg au premier étage ! (limite technique, risque de casse, …) Certains voient également une limite dans la taille des ouvrants ; une grande taille rendrait les réglages difficiles dans le temps.

En pratique donc, il faut un savant mélange de tâtonnement et/ou d’expérience pour placer/dimensionner ses menuiseries dans un projet. Réduire une baie pour pouvoir y mettre un vitrage à fort facteur solaire ou rajouter un meneau ?

Par exemple : En Internorm, une baie vitrée (fixe Edition) en 2,4m x 1,55m en facteur solaire 0,5 est égale (dans le bilan thermique) à une baie de 2,4m x 1,25m en facteur solaire 0,6 (la limite de hauteur en vitrage solar se situe entre 1,2m et 1,55m sur cette baie, je n’ai pas encore la réponse…). Que faire alors ? A bilan thermique égal, ce sont les besoins de lumière, le prix ou les contraintes du bâtiment qui devraient guider votre choix.

Pour l’apprenti concepteur, le Uw de la fenêtre n’est pas un élément comparatif suffisant. Contraintes du fabricant, de l’installateur, du bâtiment, la problématique des menuiseries est complexe pour celui qui veut les optimiser.

Comme le souligne le rédacteur du blog de la maison Kokoon dans ce billet, la solution serait-elle de moins tenir compte des apports solaires dans la conception d’une maison passive ?

Je pense pour ma part que ça vaut le coût d’optimiser… sinon c’est pas drôle :)

Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l’erreur. Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d’autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l’énergie atomique, à l’élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l’atome, qu’il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l’option du tout-nucléaire, s’obstine dans l’erreur, déplore-t-il, et s’aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

A lire sur Télérama.fr : Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe”

La 15ème conférence internationale du « Passivhaus » a rassemblé, fin mai, plus de 1.200 participants, de près de 40 pays, à Innsbruck en Autriche dont Ulrich Rochard, ingénieur au bureau détudes Pouget Consultants. De retour, il fait le point sur le développement du concept « Passif ».

à lire  « Le mouvement « Passivhaus » connait une forte dynamique à travers le monde entier » – Le Moniteur.fr.

 

A lire sur : Les TGV à l’énergie solaire : faisable ou utopie ?.

Au nord d’Anvers en Belgique, une partie de la ligne TGV qui relie Paris à Amsterdam est recouverte de panneaux solaires. De là le rêve de trains totalement alimentés par l’énergie photovoltaïque. Est-ce possible ?

Le niveau d’exigence de la future réglementation thermique rend nécessaire une nouvelle organisation de travail entre le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et l’ingénierie. Il faut aller, dit-il, vers une véritable synergie entre l’action des différents partenaires, le tout assorti d’une qualité de réalisation et de maintenance sans faille. Il conviendra par ailleurs de mieux prendre en compte la pertinence économique des produits et des concepts.

La suite sur Le Moniteur.fr

Décrypter : influencés par nos voisins allemands, autrichiens ou suisses, nous sommes de plus en plus nombreux à opter pour des maisons dites ‘ écolos ‘. En France, le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) deviendra la norme obligatoire pour toute construction, après 2013. ‘La maison France 5’ est allée à la rencontre des esprits novateurs : maison passive, à énergie positive, bâtiment basse consommation, on décrypte les nouveaux habitats écologiques.

A revoir  ensuite sur La maison France 5

Encrassement des filtres

Pour Olivier Sidler, l’observation la plus importante concernant les installations de ventilation réside dans « l’encrassement rapide des filtres au soufflage et les chutes de débit qui s’ensuivent ». « On a pu évaluer qu’après 4 mois, l’encrassement d’un filtre est tel qu’il réduit de 10% le débit soufflé. On a mis aussi en évidence qu’un simple nettoyage n’était, en général, pas suffisant, et ne lui permettait pas de retrouver ses qualités d’origine, ce qui avait pour conséquence un encrassement encore plus rapide. Enfin, l’absence totale de changement de filtre conduit à ce qu’au bout de 10 mois, il ne reste plus que 30 % du débit nominal qui est soufflé ». Conséquence: l’encrassement touchant davantage le filtre de soufflage, un déséquilibre des débits s’établit. »

Ce déséquilibre des débits entraîne des infiltrations d’air par les parois peu étanches.

Le résultat est un air froid qui pénètre dans le volume chauffé sans être préchauffé par l’échangeur double flux » explique le directeur d’Enertech. Il en découle une augmentation de la charge de chauffage variant de 7 à 10 kWh/an/m²Shab en énergie utile, selon l’opération.

via Ventilation: ce qu’il faut changer pour que le BBC devienne réalité – Bâtiment – Le Moniteur.fr.

[Le rapport complet sur un des 8 immeubles]

Lien :  Mi@ep.

« Le concept de Bâtiment à Energie Positive (BEPOS) découle des évolutions technologiques en termes d’isolation et de production d’énergie, de principes bioclimatiques mis en œuvre dans le bâtiment depuis les premiers chocs pétroliers.

Ce concept émergeant est séduisant et représente un défi pour l’avenir. Les bases de sa mise en œuvre restent néanmoins à préciser. Pour aider à cette édification, il faut mettre à disposition de tous des méthodes de constitution et de partage des connaissances pour que l’ensemble des acteurs du bâtiment mais aussi les usagers soient concernés par cette problématique et que les préoccupations de chacun soient prises en compte.

L’établissement d’un guide interdisciplinaire va dans ce sens mais il serait illusoire de prétendre être exhaustif alors que les expériences dans ce domaine sont encore aujourd’hui peu nombreuses.

L’idée d’un guide sous format web doit permettre, d’une part la diffusion des connaissances existantes dans chacune des disciplines concernées par la construction de bâtiments à usage d’habitation et d’autre part d’intégrer les nouvelles expériences pour que chacun puisse en bénéficier. Avant de décrire la structuration du guide et avant de se lancer dans une navigation effrénée, il est important de s’imprégner du contexte dans lequel le concept d’énergie positive peut être abordé suivant différents points de vues exprimés dans les sous chapitres d’introduction au Guide.


 

La consommation énergétique de 8 immeubles  de logements  BBC implantés au sein d’un des premiers écoquartiers français a été mesurée par le bureau d’études Enertech. Les résultats viennent d’être dévoilés. Ils font notamment ressortir  le décalage entre simulation et consommation réelle. Explications sur le poste chauffage.

A lire sur Chauffage: ce qu’il faut changer pour que le BBC devienne réalité – Bâtiment – Le Moniteur.fr.

« L’économie de la construction […] est une véritable aide à la conception qui est apportée au travers des analyses préalables des solutions techniques : alertes sur telle forme ou tel dispositif trop onéreux ou proposition détaillée d’une solution, étayée par une documentation très fournie sur les produits. »

Philosophie de Raymond POINSAINT, janvier 1995

Où se trouve le surcoût du BBC ?

Publié le 24 mai 2011 à 23:09 par .vince dans Actualités - (Pas de commentaire)

« Pour l’isolation, Thierry Rieser constate que « la pose et le parement représentent généralement 80% du prix » ; doubler une faible épaisseur d’isolant ne fait donc pas doubler le prix de l’isolation, mais seulement l’augmenter de 20%. Il en déduit ainsi que le coût de l’isolation par l’extérieur, de loin la plus performante, dépend surtout du parement (enduit ou bardage) et peu de la résistance thermique.« 

Une étude menée par Enertech, par l’intermédiaire de Thierry RIESER, sur coûts de construction à lire sur Le moniteur.fr et le blog de l’habitat durable qui confirme qu’il faut aussi faire attention au surdimensionnement.

[l’étude complète]


 

Pour une construction durable…. Quelques conseils pour bien construire – Le blog de habitat-durable.over-blog.com.

no