Construction d'une maison passive et durable en Lorraine
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Maison passive à Villennes-sur-Seine

Aujourd'hui, 8h17

Nicolas Huillard vous invite à suivre la construction de sa maison passive à Villennes-sur-Seine (Yvelines) en direct ! Des améliorations fonctionnelles sont prévues.

De beaux documents à lire/regarder sur l’étanchéité à l’air des bâtiments.

Ce film a été édité par les Région Alsace, Bourgogne, Franche-Comté et Pays de Loire et les directions de l’ADEME de ces régions pour sensibiliser les professionnels du bâtiment à la problématique de l’étanchéité à l’air des bâtiments basse consommation et fournir un support pour les formations à l’efficacité énergétique des bâtiments.

Télécharger le guide à l’usage des professionnels (pdf 52 pages – 10 Mo) qui accompagne le film

 

A lire (en anglais) sur bruteforcecollaborative.com :

1. Augmenter la SRE (surface de référence énergétique)

2. Garder les surfaces des poteaux intérieurs inférieurs à 0,1 m²

3. Amener les fenêtres jusqu’au niveau du plancher

4. Réduire l’épaisseur des murs extérieurs avec une meilleure isolation

5. Réduire l’épaisseur des murs intérieurs

6. Optimiser la pose des fenêtres (Psi-install)

7. Efficacité de la ventilation

8. Déplacer le lieu de construction

9. Vérifier les ombrages

10. Inertie

La plate-forme Maison Passive vient de publier le second volet de leur dossier sur les fenêtres pour maison passive.

Même si ce dossier est spécifiquement tourné sur le marché belge, il est très éclairant !

A lire sur maisonpassive.be : Quelles fenêtres pour ma maison passive ?

A savoir que pour les fenêtres, il existe une problématique qui m’est apparu lors de la conception de notre projet.

Les fenêtres influent sur les besoins thermiques du bâtiment de 2 manières : elles vont causer une déperdition thermique, et elles sont également la source d’un apport d’énergie.

  1. Déperdition thermique : les fenêtres font un « trou » dans l’enveloppe thermique du bâtiment. Elles doivent donc être très efficaces thermiquement. A titre de comparaison, le mur d’une maison passive a un U de l’ordre de 0,15~0,10 ; une fenêtre très performante : 0,7. La fenêtre est donc entre 4 et 7 fois moins performante qu’un mur.
    Plusieurs paramètres influent sur la déperdition : la performance du vitrage (Ug), la performance du chassis (Uf), la performance de l’espaceur (Psi esp) et la performance de la pose de la fenêtre caractérisé par le pont thermique d’installation (Psi installation).
  2. Apport d’énergie : La fenêtre va permettre de faire rentrer de l’énergie via le rayonnement solaire. Afin d’optimiser cet apport d’énergie, plusieurs facteurs liés au choix de la fenêtre elle même (si vous laissez vos vitres très sales ou si l’immeuble d’en face vous fait de l’ombre, ça va être compliqué…) sont à prendre en compte :  la surface de vitrage par rapport à l’ouverture dans le mur doit être la plus grande possible (influence de la taille du châssis, présence et taille des traverses/meneaux), et le facteur solaire doit être le plus élevé possible (g=60% sur les meilleurs triple). La position de la fenêtre dans le mur (en profondeur) a également une influence puisque plus la fenêtre est posé vers l’intérieur de la maison, plus il y aura des ombrages.

En théorie donc, on met de grandes baies vitrées sur les murs face au sud.

En pratique… c’est plus compliqué. Plusieurs restrictions/contraintes sont a prendre en compte.

Première limitation, le fabricant. Un triple vitrage performant (facteur solaire de 60%) c’est du 4/18/4/18/4 avec gaz argon. Ca veut dire 3 feuilles de verre de 4mm séparée par un espace de 18mm rempli de gaz argon. Aucun fabricant ne vous fera une baie vitrée de 3m sur 4m avec ce type de vitrage. Elle serait trop fragile. On vous remplace alors au moins une feuille de 4mm par du 6mm. Du coup le facteur solaire dégringole. Même effet si vous passez vos vitrages en Stadip 44.2 (verre de sécurité). Autre contrainte, celle des ouvrants. Chaque fabricant limite le poids et donc la taille des ouvrants.

Deuxième limitation, le menuisier qui va poser les fenêtres. Y’en n’a pas beaucoup qui vont vouloir poser une baie vitrée de 400kg au premier étage ! (limite technique, risque de casse, …) Certains voient également une limite dans la taille des ouvrants ; une grande taille rendrait les réglages difficiles dans le temps.

En pratique donc, il faut un savant mélange de tâtonnement et/ou d’expérience pour placer/dimensionner ses menuiseries dans un projet. Réduire une baie pour pouvoir y mettre un vitrage à fort facteur solaire ou rajouter un meneau ?

Par exemple : En Internorm, une baie vitrée (fixe Edition) en 2,4m x 1,55m en facteur solaire 0,5 est égale (dans le bilan thermique) à une baie de 2,4m x 1,25m en facteur solaire 0,6 (la limite de hauteur en vitrage solar se situe entre 1,2m et 1,55m sur cette baie, je n’ai pas encore la réponse…). Que faire alors ? A bilan thermique égal, ce sont les besoins de lumière, le prix ou les contraintes du bâtiment qui devraient guider votre choix.

Pour l’apprenti concepteur, le Uw de la fenêtre n’est pas un élément comparatif suffisant. Contraintes du fabricant, de l’installateur, du bâtiment, la problématique des menuiseries est complexe pour celui qui veut les optimiser.

Comme le souligne le rédacteur du blog de la maison Kokoon dans ce billet, la solution serait-elle de moins tenir compte des apports solaires dans la conception d’une maison passive ?

Je pense pour ma part que ça vaut le coût d’optimiser… sinon c’est pas drôle :)

Lien :  Mi@ep.

« Le concept de Bâtiment à Energie Positive (BEPOS) découle des évolutions technologiques en termes d’isolation et de production d’énergie, de principes bioclimatiques mis en œuvre dans le bâtiment depuis les premiers chocs pétroliers.

Ce concept émergeant est séduisant et représente un défi pour l’avenir. Les bases de sa mise en œuvre restent néanmoins à préciser. Pour aider à cette édification, il faut mettre à disposition de tous des méthodes de constitution et de partage des connaissances pour que l’ensemble des acteurs du bâtiment mais aussi les usagers soient concernés par cette problématique et que les préoccupations de chacun soient prises en compte.

L’établissement d’un guide interdisciplinaire va dans ce sens mais il serait illusoire de prétendre être exhaustif alors que les expériences dans ce domaine sont encore aujourd’hui peu nombreuses.

L’idée d’un guide sous format web doit permettre, d’une part la diffusion des connaissances existantes dans chacune des disciplines concernées par la construction de bâtiments à usage d’habitation et d’autre part d’intégrer les nouvelles expériences pour que chacun puisse en bénéficier. Avant de décrire la structuration du guide et avant de se lancer dans une navigation effrénée, il est important de s’imprégner du contexte dans lequel le concept d’énergie positive peut être abordé suivant différents points de vues exprimés dans les sous chapitres d’introduction au Guide.


… par Cotralim.

Article dans « Le Bois internationnal » : [pdf]

Toutes les bonnes raisons de construire en bois. : un site plutôt bien fait avec pas mal d’infos.

La maison passive – ecologie-pratique.org : le suivi du chantier qu’on retrouve dans le magazine  « La maison écologique ».

 


Maison Carré 21 à Pouilly en Auxois 21 :: CMB.

Maison passive sur Technopieux dans un terrain en pente… Photos et Blog.

Construite il y a un an et demi.

Composition des murs extérieurs:
– Parement intérieur en lambris de douglas français naturel 20mm
– Vide technique 50mm isolé par des rouleaux de Métisse M
– Contreventement en Agepan DWD 16mm
– Ossature bois 65x295mm isolée en ouate de cellulose insufflée à 60kg/m3
– Steico universal 22mm
– Lattage 50mm
– Parement extérieur en bardage de douglas français naturel 20mm

A lire une synthèse d’un article du magazine Challenges du 31 mars 2011 sur le blog du site Maison Bois Kokoon

D’après wikipedia :

L’habitat passif est une notion désignant un bâtiment dont la consommation énergétique au m² est très basse, voire entièrement compensée par les apports solaires ou par les calories émises par les apports internes (matériel électrique et habitants).

mais aussi :

La conception d’un habitat passif se base sur six grands principes :

  1. Isolation thermique renforcée, fenêtres de grande qualité,
  2. Suppression des ponts thermiques,
  3. Excellente étanchéité à l’air,
  4. Ventilation double flux (avec récupération de chaleur),
  5. Captation optimale, mais passive de l’énergie solaire et des calories du sol,
  6. Limitation des consommations d’énergie des appareils ménagers.

et enfin :

Trois critères définissent une maison passive ont été établis comme suit :

  1. Besoins en énergie de chauffage < 15 kWh/(m².an).
  2. étanchéité à l’air : test de la porte (blower door). n50 < 0,6 h-1.
  3. Consommation totale d’énergie de la maison < 120 kWh/(m2.an) d’énergie primaire. Le besoin en énergie finale ne doit pas dépasser 50 kWh/m²/an.

Cet ensemble de principes résument bien le concept de « maison passive ». Le besoin en chauffage peut aussi être défini par un besoin de puissance utile (ou puissance instantanée) de 10W/m² qui permet alors de chauffer la maison par la VMC si celle-ci est adaptée.

Pour aller plus loin, vous pouvez bien sur lire l’article complet sur Wikipédia mais aussi cet excellent dossier sur Fiabitat ou ces autres pages sur Ekopedia et lamaisonpassive.fr.

Par ailleurs, en France, on fait référence à une maison BEPAS pour Bâtiment à Energie PASsive.

Contenu cité soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Habitat passif de Wikipédia en français (auteurs)

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